dimanche 14 février 2010

Le couple au rayon X



Un homme. Une femme.
L'homme et la femme s'achèvent dans le couple.
Le couple s'achève dans la famille.
La famille s'achève dans l'entre-soi consanguin.
L'entre-soi consanguin s'achève dans les guerres intestines.
Les guerres intestines s'achèvent dans les guerres claniques.
Les guerres claniques s'achèvent dans les guerres puniques.
Les guerres puniques s'achèvent dans les guerres mondiales.
Une femme. Un homme.
Parce que c'était elle, parce que c'était lui.

Sur scène deux personnages traction se jouissent dans la construction de leur désolation. L'un gémit, l'autre excelle dans l'avidité de sa disparition, dans tous les cas, tous perdront.
Un intégrisme de l’aliénation.



Dialogue. Notre premier repas en amoureux, un couple de limule, cet animal sans évolution depuis 500 millions d’années, c'est un peu nous, c'est un crabe au sang bleu. Le couple un remède placebo contre la déchéance de soi, contre la mortalité des crépuscules ? Tu peux faire le bilan. Ne pourrait-on pas se buter dans la joie plutôt que de gérer comptable dans la déprime ?

Constat de l'affolante réité de cette association de malfaiteurs. Ouaf Ouaf. Un homme. Une femme. Ils se parlent. Non, ils aboient. Quand l’un lève la patte, l’autre s’en va. L'idéal conjugal : un rêve pavillonnaire canin.



La biomasse moyenne d’ign-homminie et d’in-femmie relative aux conditions socio-économiques nationales est de nature à détériorer sensiblement les conditions d'efflorescence. Le couple est une contrepèterie. Un sens asocial travesti par l'adoubement de la valence décomposée. La modération du sacral, la transduction du vénal, l’altération du génial y sont collusives. Il n'est pas justifié d’en favoriser le tropisme macrophage, l'activité hématophage étant déjà porteuse de spasmes contempteurs.












L’individu dans le couple régresse inlassablement, en silence, dans l’indifférence complice d’un entourage apathique lui-même victime sérielle du sort funeste réservé à tous les philanthropes de l’entropie conjugale. Les effets sublétaux du polluant associés à une perte de diversité ne tarde pas à faire ses effets : toute relation sociale para-sexuelle est anéantie, incapable de survivre et de prospérer. L'individu a consenti au simulacre de ce que la société pornocratique lui vend comme étant l’expérience para-sismique du moment : la bonne petite vie de couple, la fidélisation monogame, l’absurdie domestique, la privation sensorielle dans la conjugalité.



L’indépendance économique des femmes aurait pu sonner le gland au temps nauséeux du marchandage sexuel. Le marchandage se perpétue. La femme con-sent, la femme con-tracte, la femelle con-ditionne la femme, la femme con-stutie le mâle acquis de droit, la dissidence conjugale des femmes est pornocratique.

Surgit alors de la pénombre une alternatve non-euclidienne à cette mollesse bi-égotique, à cette expansion du banal : pour vivre furieux, vivons a-couplés.

1 commentaire:

  1. exemple de ce qui peut être dit sur les "besoins sexuels":
    http://www.pourunesocietesansprostitution.org/Philippe-Brenot-psychiatre
    tout ça pour dire, es-ce que le problème de cette violence du sexe et de l'appropriation ne vient pas encore une fois des hommes? les femmes sont aussi responsables, mais souvent de ne pas réagir, or tout le monde n'a pas envie de se battre tout le temps.
    et peut-on vraiment faire quelquechose, par l'éducation ou par la violence?

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