samedi 20 février 2010

République maternante vs Marianne futanari


Campagne publicitaire pour le grand emprunt 2010 :
Marianne enceinte,
la République s'est fait baiser

Marianne figure allégorique
Bonnet phrygien
« Liberté, Égalité, Fraternité »
Pourtant tout le contraire de l’engrossée


Enceinte = enclavée, bye bye liberté
Enceinte = consanguine, ciao égalité
Enceinte = sexuelle, adieu fraternité

Le sein nu, symbole d'émancipation, est sagement confiné...

En effet, on imagine mal une allaiteuse émancipée



Dans ses mains
nul triangle
symbole de l'égalité

La République se touche
le bas-ventre
annonçant une préférence utérine
biologique
























Marianne en cloque, République buggée
Bouclage de la vache trinité
Travail, Famille, Patrie
- Travailler plus pour gagner plus
- Natalisme chair à consommation
- Identité nationale




La France, une république
La République, une allégorie
L'Allégorie, une femme
La Femme, une mère
La Mère, une mère porteuse d’avenir
Un Avenir fécondé à l'euro
Marianne tire-lire à 22 milliards
Marianne potentiel croissance
Poule pondeuse, vache à lait
Marianne recherche
Marianne industrie
Pour pallier un taux à -2,2%
Et si après le grand emprunt, l’économie blues ?




Marianne enceinte,
République maternante

Marianne ne génère pas sa propre croissance
elle regarde grandir, par procuration
elle attend que ça se passe

Maternelle centripète
Marianne non-transcendante

La République montée de lait, enchaînement implacable
de tétées, rototos. La France éructe

Ivre de la chair de sa chair
au projet existentiel toupie
descendance, décence maternelle, descension spirituelle


L’Etat de grossesse, une figure archétypale de l’ambition actuelle : être miné de l’intérieur, parasité, sous surveillance, menacé par l’ennemi en soi, empêché, empoté, dépendant, sous contrôle, bedonnant, pathologique, pétri d'interdits, fragile, à mobilité réduite.


Fonction de la République maternante : endormir le citoyen
La Marseillaise, une berceuse

Marianne enceinte valide le projet d’une gouvernance anesthésiante

Contre-proposition à cette péridurale républicaine :
une Marianne futanari
une République puissante

pour ouvrir des voies nouvelles, percer les énigmes de la nature, pénétrer les marchés internationaux, transformer les espaces en territoires, marquer son temps, laisser des traces, donner forme à...

dimanche 14 février 2010

Le couple au rayon X



Un homme. Une femme.
L'homme et la femme s'achèvent dans le couple.
Le couple s'achève dans la famille.
La famille s'achève dans l'entre-soi consanguin.
L'entre-soi consanguin s'achève dans les guerres intestines.
Les guerres intestines s'achèvent dans les guerres claniques.
Les guerres claniques s'achèvent dans les guerres puniques.
Les guerres puniques s'achèvent dans les guerres mondiales.
Une femme. Un homme.
Parce que c'était elle, parce que c'était lui.

Sur scène deux personnages traction se jouissent dans la construction de leur désolation. L'un gémit, l'autre excelle dans l'avidité de sa disparition, dans tous les cas, tous perdront.
Un intégrisme de l’aliénation.



Dialogue. Notre premier repas en amoureux, un couple de limule, cet animal sans évolution depuis 500 millions d’années, c'est un peu nous, c'est un crabe au sang bleu. Le couple un remède placebo contre la déchéance de soi, contre la mortalité des crépuscules ? Tu peux faire le bilan. Ne pourrait-on pas se buter dans la joie plutôt que de gérer comptable dans la déprime ?

Constat de l'affolante réité de cette association de malfaiteurs. Ouaf Ouaf. Un homme. Une femme. Ils se parlent. Non, ils aboient. Quand l’un lève la patte, l’autre s’en va. L'idéal conjugal : un rêve pavillonnaire canin.



La biomasse moyenne d’ign-homminie et d’in-femmie relative aux conditions socio-économiques nationales est de nature à détériorer sensiblement les conditions d'efflorescence. Le couple est une contrepèterie. Un sens asocial travesti par l'adoubement de la valence décomposée. La modération du sacral, la transduction du vénal, l’altération du génial y sont collusives. Il n'est pas justifié d’en favoriser le tropisme macrophage, l'activité hématophage étant déjà porteuse de spasmes contempteurs.












L’individu dans le couple régresse inlassablement, en silence, dans l’indifférence complice d’un entourage apathique lui-même victime sérielle du sort funeste réservé à tous les philanthropes de l’entropie conjugale. Les effets sublétaux du polluant associés à une perte de diversité ne tarde pas à faire ses effets : toute relation sociale para-sexuelle est anéantie, incapable de survivre et de prospérer. L'individu a consenti au simulacre de ce que la société pornocratique lui vend comme étant l’expérience para-sismique du moment : la bonne petite vie de couple, la fidélisation monogame, l’absurdie domestique, la privation sensorielle dans la conjugalité.



L’indépendance économique des femmes aurait pu sonner le gland au temps nauséeux du marchandage sexuel. Le marchandage se perpétue. La femme con-sent, la femme con-tracte, la femelle con-ditionne la femme, la femme con-stutie le mâle acquis de droit, la dissidence conjugale des femmes est pornocratique.

Surgit alors de la pénombre une alternatve non-euclidienne à cette mollesse bi-égotique, à cette expansion du banal : pour vivre furieux, vivons a-couplés.